Cette fois ça y est, nous avons passé quelques jours à bord.
Donc après quelques hésitations liées à la méconnaissance du bateau, du bassin de navigation, à la météo incertaine, la peur de tomber en panne, de mal dormir, d’avoir oublié quelquechose, ….
Nous avons décidé de revoir nos ambitions à la baisse pour cette première et sommes partis pour 3 jours et 2 nuits vers l’étang de Thau.
Mardi 11/08, vers 11H00, appareillage de La Grande Motte après un appoint de SP95

; il faut absolument être au pont levant de Frontignan pour l’ouverture de 13H00.
Donc gaz sur une mer belle pour une navigation d’une quarantaine de minutes (17 miles en ligne droite mais comme je zigzague encore pas mal avec les flaps que je ne maîtrise pas

) puis je rentre tout doucement (4 nœuds) dans le port de pêche puis le canal.
De la mer au canal

Arrivée sur le canal du midi

On est 4 ou 5 bateaux à attendre mais je suis le seul qui vient de la mer
On attend l’heure

On est passé

Le pont

Sur le canal

Arrivée sur l’étang juste avant 14H00, on en profite pour prendre notre pique-nique avant de filer vers Mèze prendre une place tant qu’il en reste (pas de réservation possible).
On ne s’attardera pas car le vent se lève un peu et la dérive n’est pas très agréable.
Sur l’étang

Mèze en vue

Arrivés à Mèze, un accueil très sympathique de la capitainerie, un port charmant et tranquille encadré de pas mal de restos sympas et une plage à 50 m, le pied.
Les sanitaires sont petits mais corrects.
La météo ne s’améliorant pas (vent + brume), nous resterons à Mèze le lendemain alors que nous avions initialement prévu de nous promener sur l’étang et d’aller dormir à Marseillan.
L’étang le soir

Black Pearl en mode camping

Port de Mèze au réveil

Port de mèze

Jeudi matin, nous quittons le port vers 10H00 pour pêcher (en fait, plutôt pour tremper mes leurres) un peu sur l’étang. Quelques détections mais pas de touche.
Vers 12H00, nous reprenons le Canal en sens inverse pour pique-niquer à la halte fluvial de Frontignan en attendant l’ouverture du pont.
Pour ceux que la ballade tenterait, sachez que dans le sens Etang --> Mer, c’est facile de s’amarrer à la halte car il y a beaucoup de longueur de quai, en revanche, dans l’autre sens il n’y a que 3 ou 4 postes qui étaient pris à l’aller et nous avons dû faire des ronds dans l’eau. Et à 3 bateaux dont 2 Fluviaux dans un canal de 15 m de large, c’est un poil stressant quand il faut attendre ½ H !
Retour en mer vers 13H30 avec une houle de 80/100 cm période de 5 secondes et une brume dense. Nous étions seuls au monde et je dois dire que c’était un peu angoissant.
Au bout d’une dizaine de minutes, j’ai trouvé la bonne vitesse pour ne pas taper (environ 23 nœuds) et le bon réglage de flaps pour rendre la navigation agréable et le ciel s’est dégagé vers Palavas pour un retour à La Grande Motte vers 15H00 sous le soleil.
Finalement, la météo un peu maussade durant ces 3 jours nous a permis de ne pas mourir de chaud.
L’expérience a été un peu ternie par une odeur d’essence persistante (j’y reviendrai dans le post sur mon bateau) mais globalement positive avec l’envie d’y retourner.
Elle m’amène cependant quelques questions pour les habitués :
- Eaux grises : Contrairement à ce qui est indiqué dans le manuel utilisateur (encore une belle coquille du BE Bénéteau !), le bateau n’est pas équipé d’un réservoir. Les deux lave-mains se déversent directement par gravité dans un passe-coque et la douche dispose d’une pompe de relevage qui fait la même chose. Du coup, lavages de mains, éventuellement de vaisselle et douches finissent directement dans le port/étang/canal/mer … J’imagine que c’est pareil pour une grande majorité d’entre vous et je me demande comment vous faites quand vous êtes au mouillage dans une crique de rêve ? Comment font vos voisins ? Moi, ça me perturbe ces rejets, même avec des gels douche ou liquide vaisselle écologiques.
- Eau chaude : Pour ceux qui en sont équipés, n’est-il pas mauvais pour le chauffe-eau qu’il chauffe en permanence lorsque la prise de quai est branchée ? Le débranchez-vous dans ces cas là (j’ai constaté qu’il me chauffe les 25 l en 2 ou 3 heurs. J’imagine donc mal le laisser chauffer 24/7).
- Réservoir d’eaux noires : on va pas se mentir, ça pue quand même pas mal si on l’utilise. Après quelques recherches, j’ai décidé de tirer la chasse d’eau à l’eau douce car elle génère beaucoup moins d’odeurs que l’eau de mer. Ca va mieux, mais après, que rajoutez-vous dans le réservoir pour désinfecter et éliminer les odeurs persistantes ? Un produit du commerce ? J’ai lu que les cristaux de soude étaient pas mal, des avis dessus ?
Merci d’avance pour vos réponses nombreuses.
Concernant mes premières impressions sur le bateau, je vous les mets dans le post dédié.
Renaud.